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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 17:52

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

Comme vous le savez, la plupart des religions attribuent à Dieu la création de l’univers et de tout ce qu’il contient. Si l’on en croit l’Ancien Testament, Il l’a créé en 6 jours, puis s’est reposé le septième pour contempler Son œuvre. C’est ainsi qu’on peut lire dans :

 

 

 

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était vide, les ténèbres recouvraient l’abîme et le souffle de Dieu planait sur les eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était belle, et Il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière Jour et les ténèbres Nuit. Le soir vint, puis le matin : ce fut le premier jour [….]. Ainsi furent achevés les cieux, la terre et tout ce qu’elle renferme. Dieu, qui avait terminé le septième jour l’œuvre qu’il avait faite, se reposa de son labeur. »

 

 

 

Bien que toute croyance soit respectable dès lors qu’elle ne porte pas atteinte à la personne humaine ou à la société, j’éprouve des difficultés à comprendre comment, à l’aube du XXIe siècle, on peut encore croire que l’univers a été créé en 6 jours, à la manière dont cela est rapporté dans la Genèse. Le simple bon sens devrait suffire à voir dans ce récit une allégorie, et en aucun cas la description d’un processus cosmologique ayant réellement eu lieu. Par ailleurs, il fait de Dieu un Être anthropologique, ce qu’Il n’est pas et n’a jamais été. Malheureusement, des millions de personnes continuent à penser qu’Il a conçu et réalisé la Création de la façon dont un artisan conçoit et réalise un projet. En cela, l’expression traditionnelle «Grand Architecte de l’Univers» est elle-même allégorique et ne doit pas être interprétée à la lettre.

 

 

 

De nos jours, il est admis par la grande majorité des scientifiques que l’univers est issu d’une gigantesque explosion cosmique (le big bang) qui se serait produite il y a environ 14 milliards d’années. Dès lors, il ne cessa de s’étendre et de se transformer, au point de compter de nos jours des milliards de galaxies, de soleils et de planètes. La Terre, apparue il y a environ 4,5 milliards d’années, n’est que l’une de ces innombrables planètes. Par ailleurs, nous connaissons désormais les grandes phases de son évolution, depuis l’état gazeux qui était le sien à l’origine, jusqu’à l’aspect tangible que nous lui connaissons actuellement, en passant par l’époque où elle ne comportait qu’un seul super continent (le Pangée) et qu’un seul océan (le Panthalassa). Assurément, elle n’a pas été créée en quelques jours, pas plus qu’elle ne l’a été telle qu’elle est actuellement, avec ses mers, ses océans et ses continents.

 

 

 

Les créationnistes les plus intégristes ne se limitent pas à penser que l’univers a été créé en 6 jours. Ils croient également que l’homme a été façonné par Dieu tel qu’il est de nos jours. Là encore, il est difficile de comprendre qu’une telle croyance puisse encore perdurer. En effet, la science a prouvé que l’Homo sapiens, espèce à laquelle nous appartenons, est l’aboutissement d’un processus évolutif qui a vu se succéder et parfois même coexister diverses espèces d’hominidés, et ce, depuis l’apparition de la première parmi elles, il y a plusieurs millions d’années (l’Homo habilis, l’Homo erectus, l’Homme de Néanderthal, l’Homme de Cro-Magnon, etc.). Il est évident également que l’être humain, tel qu’il se présente actuellement, évoluera encore beaucoup, tant sur le plan physique que mental et spirituel.

 

 

 

Comme vous l’aurez compris, les Rosicruciens ne sont pas créationnistes ; ils sont fondamentalement évolutionnistes. Autrement dit, ils pensent que l’univers, la Terre et l’être humain sont le résultat d’une très longue et très lente évolution à travers le temps. Certes, ils admettent l’existence de Dieu, mais pas au sens religieux du terme. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser, ils voient plutôt en Lui, non pas un Être anthropomorphique, mais une Intelligence absolue et impersonnelle, Laquelle agit à travers la Création au moyen de lois naturelles (telles la succession des saisons, l’alternance des marées…), universelles (telles la gravitation universelle, la propagation de la lumière…) et spirituelles (tels le karma, la réincarnation…). Le mysticisme rosicrucien a pour but, entre autres, d’étudier ces lois et de vivre en harmonie avec elles, condition nécessaire pour être heureux.

 

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-du-creationnisme/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 13:08

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

Par définition, la solitude est l’état d’une personne qui vit seule. Ce peut être par choix ; dans ce cas, elle en est plutôt satisfaite et ne cherche pas vraiment à changer sa situation. Cela s’explique par le fait que certains individus ont une nature solitaire et ne sont pas enclins à communiquer avec les autres. Ils ont généralement en commun d’être très intériorisés et de vivre en quelque sorte dans leur monde. Cela ne veut pas dire qu’ils sont asociaux au point de refuser tout contact avec autrui, mais c’est dans le face à face avec eux-mêmes qu’ils se sentent le mieux.

 

 

 

Comme chacun sait, la solitude ne correspond pas toujours à un choix. Il arrive en effet que ce soit les circonstances de la vie qui conduisent une personne à être seule. Tel est notamment le cas de ceux qui perdent leur conjoint(e) et doivent poursuivre leur existence en l’absence de l’autre. Et si celui ou celle qui reste n’a ni enfant, ni famille, ni ami pour lui rendre visite de temps à autre, c’est l’épreuve de la solitude qui vient frapper à sa porte. Nous connaissons tous des personnes qui vivent cette épreuve, souvent dans le silence et la dignité. Et nous savons combien elles sont heureuses lorsqu’on vient les voir pour prendre de leurs nouvelles et parler avec elles de choses et d’autres.

 

 

Pour quelqu’un qui se plaît dans la solitude, elle est une présence qui le rend heureux et contribue à son bonheur. Il puise en elle de belles pensées et de beaux sentiments, mais aussi la force intérieure qui lui permet d’affronter et de surmonter les difficultés, voire les épreuves, de l’existence. Comme l’exprime si bien Georges Moustaki dans l’une de ses chansons, elle est alors une compagne, une amie, une confidente. Vous noterez d’ailleurs qu’une personne qui aime être seule est généralement une bonne compagnie pour elle-même. Mais rien ne s’oppose à ce qu’elle le soit aussi pour les autres quand elle est en leur présence ; tout dépend de sa capacité à s’ouvrir à eux, ne serait-ce qu’intérieurement.

 

 

Est-ce une bonne chose d’aimer la solitude ? Pas nécessairement. Si elle fait de la personne concernée quelqu’un d’asocial qui fuit la présence des autres et se montre désagréable en leur compagnie, on ne peut pas dire que ce soit là une attitude positive. En revanche, si ce besoin de solitude correspond à sa nature profonde, contribue à son équilibre psychologique, la rend heureuse et induit chez elle un comportement agréable à l’égard d’autrui, elle aurait tort de le réprimer, en supposant d’ailleurs que cela soit possible. Elle doit au contraire le satisfaire et puiser en lui le désir de se transcender pour être sociable lorsque les circonstances l’exigent.

 

 

Certaines personnes ne supportent pas la solitude. Dès qu’elles sont seules, elles s’ennuient, se sentent mal et même dépriment. La présence des autres leur est indispensable ; elles ont besoin de communiquer et de s’extérioriser. Là aussi, c’est une question de nature. Cela étant, tout comme une personne solitaire doit savoir être une bonne compagnie pour les autres lorsqu’elle se trouve en leur présence, quelqu’un qui a besoin du contact d’autrui doit pouvoir se sentir bien lorsque les circonstances font qu’il est seul. À défaut d’aimer la solitude, il faut faire avec lorsqu’elle se présente, d’autant qu’il est très rare de traverser toute une vie sans y être confronté.

 

 

https://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-solitude/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 16:29

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

Les êtres humains que nous sommes sont sujets à des illusions, ce qui nous induit parfois en erreur. D’une manière générale, on peut les classer en trois grandes catégories : les illusions sensorielles, les illusions mentales et les illusions spirituelles. Comme leur nom l’indique, celles de la première catégorie concernent les impressions qui nous proviennent par l’intermédiaire de nos sens, en particulier de la vue. À titre d’exemple, un arbre situé au loin paraît plus petit qu’il ne l’est en réalité ; les rails d’une ligne de chemin de fer semblent se croiser au loin ; le ciel et la terre donnent l’impression de se toucher à l’horizon, etc.

 

 

Les illusions mentales, quant à elles, proviennent d’une altération de nos processus mentaux, laquelle peut être due à un désordre pathologique ou à une prise d’alcool, de drogue, de médicaments, etc. Elles se traduisent souvent par des hallucinations, c’est-à-dire par la perception de choses, d’événements, de personnages, d’animaux, etc., qui n’existent pas dans la réalité. En règle générale, elles sont désagréables et angoissantes, voire menaçantes, car elles prennent leur source dans les niveaux inférieurs de notre subconscient, lesquels sont imprégnés de nos peurs, de nos craintes et de nos doutes.

 

 

Enfin, les illusions spirituelles sont “le lot” de ceux et de celles qui mènent une quête religieuse ou spirituelle. En effet, il peut leur arriver de s’illusionner sur la nature réelle de leurs perceptions, de leurs sensations ou de leurs impressions, et leur donner un caractère transcendantal, subliminal, voire mystique, alors que ce n’est pas le cas : être convaincu de voir les fantômes, d’entendre les défunts, de se rappeler ses incarnations passées, de connaître l’avenir, de deviner les pensées d’autrui, d’avoir atteint l’état de sagesse, d’être missionné par Dieu lui-même… Autant de convictions qui peuvent être illusoires.

 

 

Est-ce à dire que tous les exemples précités correspondent nécessairement à des illusions spirituelles ? Non. Certains font appel à des facultés psychiques avérées ou traduisent effectivement un niveau d’évolution très élevé sur le plan intérieur. Ceci étant, il est très important de savoir prendre du recul dans ce domaine et de ne pas se manipuler soi-même, au risque de se laisser entraîner dans ce que les psychologues désignent hélas sous le terme péjoratif de «délire mystique». Quiconque est en proie à un tel “délire” est à la limite de la pathologie et d’une déconnexion anormale et non maîtrisée du réel.

 

 

Le meilleur moyen d’éviter les illusions spirituelles consiste à faire sien cet adage : «Avoir la tête dans le ciel et les pieds sur terre». Cela signifie que quiconque mène une quête mystique, au sens noble de ce terme, doit rester ancré au monde matériel et ne pas prendre “pour argent comptant” les expériences psychiques et spirituelles qu’il peut lui arriver de vivre ; il faut toujours les soumettre à l’examen de la raison et se montrer, non pas méfiant, mais prudent à leur égard. De surcroît, le mieux est de ne pas en parler à qui veut les entendre, mais de les garder pour soi et d’en faire un élément intime de sa vie intérieure.

 

 

 

https://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-des-illusions/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 16:20

 

 

 

De Serge Toussaint, Grand Maître de

 

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

Au cours des derniers mois et des dernières années, j’ai écrit diverses lettres ouvertes, non pas dans le but de susciter des polémiques ou de faire valoir mes idées dans tel ou tel domaine, mais dans celui d’échanger sur des sujets qui me tiennent à cœur en tant que citoyen et Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix. À plusieurs reprises, j’ai pensé en rédiger une à l’intention des femmes, mais je me suis ravisé chaque fois, de crainte de sembler quelque peu opportuniste. En effet, on ne compte plus le nombre d’émissions, d’éditoriaux, d’articles, de débats et autres entretiens portant sur ce thème et les questions qui lui sont liées : égalité, parité, maltraitance, discrimination, etc. Après maintes hésitations, je me suis finalement décidé à rédiger cette «Lettre ouverte aux femmes», afin que ceux et celles qui la liront mesurent à quel point les Rosicruciens ont toujours été précurseurs dans ce domaine.

 

 

 

En premier lieu, il me semble important de préciser ou de rappeler que sur le plan traditionnel, l’Ordre de la Rose-Croix remonte aux Écoles de Mystères de l’Égypte antique. Or, les femmes étaient admises au même titre que les hommes à fréquenter ces Écoles, et certaines d’entre elles faisaient partie des maîtres qui les dirigeaient. D’une manière générale, la femme était très respectée dans la civilisation égyptienne, ne serait-ce que parce qu’elle donnait la vie (ankh), laquelle était considérée comme le bien le plus précieux qui soit. À plusieurs reprises, l’Égypte fut dirigée par des pharaons femmes qui donnèrent la preuve de leur intelligence et de leurs compétences, parmi lesquelles Hatshepsout et Cléopâtre. Nombre de reines furent également connues pour avoir joué un rôle très positif sur les plans social et politique, à l’instar de Khenet-Kaous, Tiyi, Nefertiti, Mouttouya, Nefertari, etc.

 

 

 

Fidèle à sa Tradition, l’A.M.O.R.C. a toujours été ouvert aux femmes comme aux hommes, à tel point qu’elles sont quasiment aussi nombreuses (40 %). Dans la juridiction francophone, le deuxième Grand Maître fut une femme (Jeanne Guesdon). D’autres juridictions sont ou ont été dirigées par une femme. Il en est également qui sont chargées de superviser une région ou qui, sur un plan local, sont responsables d’une Loge, lieu où les Rosicruciens qui le souhaitent peuvent se réunir pour mener des travaux collectifs. L’Ordre de la Rose-Croix n’a donc pas attendu que l’on s’interroge sur l’égalité et la parité homme/femme pour les admettre sans distinction et leur accorder les mêmes droits et les mêmes prérogatives. De même, il a toujours été ouvert à toutes les races, toutes les nationalités, toutes les classes sociales et toutes les religions, étant entendu qu’il est totalement apolitique. En cela, il constitue une fraternité (les femmes pourraient dire une «sororité») universelle et cosmopolite.

 

 

 

La question qui se pose est de savoir pourquoi les femmes, depuis des millénaires et de nos jours encore, ne sont pas considérées comme les égales des hommes et subissent diverses discriminations et oppressions. Je pense que la cause essentielle de cette situation provient d’une interprétation littérale des textes qui ont servi de fondement au Judaïsme, au Christianisme et à l’Islam, religions que par ailleurs je respecte dans ce qu’elles offrent de meilleur à leurs fidèles pour vivre leur foi. Si l’on en croit la Genèse, Adam a été chassé du Paradis à cause d’Ève qui, influencée par le serpent (le diable), l’incita à manger la pomme (le fruit de la connaissance), ce que Dieu leur avait interdit de faire. D’après la Bible, ce «péché originel» entraîna la «chute de l’homme», et avec elle la vie d’épreuves et de souffrances à laquelle le genre humain semble condamné. Vue sous cet angle, c’est la femme qui serait responsable de la condition actuelle de l’humanité. Pour ce qui est du Coran, il est dit dans la sourate 4 (34) : «Les hommes ont autorité sur les femmes en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et en raison des dépenses qu’ils font de leurs biens [pour elles]».

 

 

 

D’un point de vue rosicrucien, la chute de l’homme, telle qu’elle est expliquée dans la Genèse, est un récit allégorique qui ne doit pas être interprété littéralement. Adam et Ève ne peuvent correspondre au premier homme et à la première femme ayant vécu sur Terre, car sous l’effet de la consanguinité, une dégénérescence se serait nécessairement produite au terme de quelques générations successives et aurait abouti à une “humanité” dégénérée, pour ne pas dire “tarée”. Par ailleurs, comment concevoir qu’il ait pu exister un paradis terrestre, alors que l’on connaît désormais les grandes étapes qui ont marqué la formation de notre planète (depuis son état igné jusqu’à son refroidissement et l’émergence des continents) et l’apparition de la vie (depuis les êtres unicellulaires jusqu’aux premiers hominidés, en passant par les amphibiens, les dinosaures, les oiseaux et les mammifères). Enfin, le diable n’existe pas et n’a jamais existé en tant que tel ; s’il fallait lui trouver une correspondance, ce serait l’homme lui-même, lorsqu’il applique son libre arbitre d’une manière négative, au point de commettre des actes destructeurs et barbares.

 

 

 

Sans entrer dans les explications détaillées qui sont données sur ce sujet dans l’enseignement de l’A.M.O.R.C., Ève symbolise l’Âme universelle, Adam le Genre humain, et la chute de l’homme le processus cosmologique et cosmogonique qui permit à la première d’animer le second, suite au Fiat Lux dont il est fait mention dans la Bible et que l’on peut assimiler au Big Bang des scientifiques. Appliqué à tout être humain, ce processus correspond à celui grâce auquel son âme (Ève) s’incarne (chute) dans son corps (Adam). Précisons que d’un point de vue rosicrucien, cela se produit au moment, non pas de la conception, comme l’enseignent les religions, mais de la naissance, lorsque l’enfant prend son premier souffle. En termes allégoriques, cela veut dire qu’une chute a lieu chaque fois qu’une maman met un bébé au monde, ce qui, au-delà des souffrances qui accompagnent souvent l’accouchement, n’a rien d’un châtiment divin. Au contraire, c’est un événement heureux pour les parents et ceux qui en sont les témoins.

 

 

Considérant que la femme est responsable de la chute de l’homme et de la condition actuelle de l’humanité, avec son lot de souffrances, d’épreuves et de malheurs, les religions juive et chrétienne l’ont très longtemps associée à un être à la fois influençable, corrupteur et enclin à faire le mal. L’Église catholique alla même jusqu’à postuler, sinon qu’elle n’avait pas d’âme, du moins qu’elle était une proie facile pour Satan, d’où les nombreuses condamnations pour hérésie et les non moins nombreux supplices pour sorcellerie. Pourtant, les condamnées et les suppliciées n’avaient rien de diabolique ; elles furent victimes de l’ignorance, de l’intégrisme et du fanatisme de ceux qui, au nom de Dieu, les livrèrent aux inquisiteurs et aux bourreaux. Assurément, les femmes possèdent et ont toujours possédé une âme, et cette âme a la même origine et la même nature que celle des hommes. En effet, toutes sont des émanations de l’Âme universelle.

 

 

Un autre facteur a conduit les religions à inférioriser les femmes : leur conception de Dieu. En effet, la plupart d’entre elles l’ont présenté durant des siècles comme un Surhomme siégeant quelque part dans le ciel et se comportant à l’égard des hommes comme un père envers ses enfants. Dans le prolongement de ce paternalisme divin, les clergés successifs firent du patriarcat le fondement de leur autorité et en exclurent les femmes. De nos jours encore, il leur est quasiment impossible, toutes religions confondues, d’exercer des fonctions sacerdotales et de transmettre les sacrements. Dans certaines d’entre elles, elles n’ont même pas le droit de pénétrer dans des lieux considérés comme sacrés et ne peuvent se mêler aux hommes lors de certains offices. Rappelons également qu’il y a des “Fraternités” traditionnelles ou philanthropiques qui refusent encore que les femmes participent à leurs activités.

 

 

 

À propos de Dieu, il me semble utile de rappeler l’idée que les Rosicruciens en ont. Pour eux, il s’agit d’une Intelligence, d’une Conscience, d’une Énergie, d’une Force à la fois absolue et impersonnelle : autant de mots féminins pour désigner le Créateur, pour ne pas dire la Créatrice. Est-ce à dire que les fidèles des religions devraient parler de «Dieu la Mère» plutôt que de «Dieu le Père» ? N’étant pas un Être anthropomorphique, Dieu, Yaveh, Allah, Brahma ou Autre n’est ni masculin, ni féminin. Par extension, Il n’est ni paternaliste, ni maternaliste à l’égard de l’humanité. Et une chose est certaine : quelle que soit la conception que l’on peut en avoir, Il n’a jamais décrété que l’homme était supérieur à la femme, et encore moins qu’elle devait se soumettre à lui pour quelque raison que ce soit. Ce sont les clergés successifs qui sont allés dans ce sens, contribuant ainsi à l’inférioriser au cours des âges.

 

 

 

Comme le prouvent nombre d’études et de découvertes anthropologiques, des sociétés matriarcales ont existé sur tous les continents depuis la plus haute Antiquité. Indépendamment des croyances religieuses qu’elles entretenaient, elles avaient en commun d’être pacifistes, de privilégier l’intérêt général, de répondre autant que possible aux besoins de chacun, et de respecter la nature. La plupart lui vouaient d’ailleurs un culte à travers la Terre-Mère, qu’elles associaient à la Mère divine, Divinité ultime qui, d’après les traditions ancestrales, avait enfanté l’univers et tout ce qu’il contient. Parmi les plus connues, citons les Ibères, les Étrusques, les Harapéens, les Karakoum, les Minoens, les Naxis, les Iroquois, les Arawak, les Khasis, les Wayuu, les Buthanais, etc. Certes, ces sociétés matriarcales ne furent pas parfaites, mais dans nombre d’aspects, elles furent beaucoup plus avancées que la plupart de celles qui étaient fondées sur le patriarcat.

 

 

 

Si la religion en général n’a pas favorisé l’épanouissement des femmes et les a même maintenues dans un état de dépendance et de soumission envers les hommes, la politique ne s’est jamais empressée de les en libérer et de leur permettre d’exprimer pleinement leur potentiel d’intelligence et de créativité. Durant des siècles et jusqu’à une époque relativement récente, elles furent systématiquement écartées du pouvoir, sous prétexte qu’elles manquaient de réalisme et d’autorité. Confortés par la religion, aveuglés par la haute opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes, convaincus de la supériorité naturelle de la gent masculine, les hommes impliqués en politique furent très longtemps enclins à faire preuve, au mieux de condescendance, au pire de mépris à l’égard des femmes qui osaient avoir ne serait-ce que des opinions dans ce domaine. Rappelons qu’il fallut attendre le début du XXe siècle pour qu’elles soient autorisées à voter (1945 en France). Et de nos jours encore, y compris dans les démocraties, il est beaucoup plus difficile à une femme qu’à un homme de s’imposer dans la gouvernance. De même, l’accès au savoir leur fut longtemps interdit.

 

 

En ce qui me concerne, et comme pourraient en témoigner nombre d’amis et de connaissances, j’ai toujours pensé que la femme était au moins l’égale de l’homme. Outre que l’intelligence n’est pas et n’a jamais été l’apanage des hommes, les femmes ont des qualités que nombre d’entre eux n’ont pas, dont le courage. En effet, il en faut pour mener de front la vie familiale et l’activité professionnelle, comme beaucoup d’entre elles le font, parfois seules et dans des conditions difficiles. Autres vertus (pour reprendre les termes de Socrate) plutôt féminines : la patience, la persévérance, la générosité, l’abnégation, sans oublier l’intuition, cette faculté que les Rosicruciens attribuent à l’âme qui nous est propre, ce qui pourrait laisser entendre que la femme est virtuellement plus spirituelle que l’homme. Dans cet ordre d’idée, il est intéressant de noter que les mystiques en sont venus à personnaliser la sagesse sous les traits de Sophia, que les philosophes grecs assimilaient également à l’Âme du monde.

 

 

Puisque je viens de me référer aux mystiques, peut-être est-il utile de préciser que les Rosicruciens se sont toujours employés à rendre hommage aux femmes qui ont œuvré et œuvrent encore au service de la connaissance et de la sagesse. L’A.M.O.R.C. comme l’U.R.C.I. (Université Rose-Croix Internationale) ont d’ailleurs publié de nombreux articles et plusieurs livres sur ce thème, dans lesquels sont présentées la vie et l’œuvre de femmes qui ont marqué l’histoire du mysticisme, de la spiritualité et de la philosophie : Gargi Vachaknavi, Maria Hebraea, Arignote, Hypatie, Rabia al-Adawiyya, Jahanara, Hildegarde de Bingen, Esclarmonde de Foix, Dame Pernelle, Tiphaine de Raguenel, Margery Kempe, Tarquinia Molza, Jane Lead, Helena Blavatsky, Marie Corelli, Helena Roerich, Mâ Ananda Moyi, etc. D’autres femmes, dans bien d’autres domaines, ont également contribué à l’élévation des consciences et à l’évolution des mentalités. Mais l’Histoire, longtemps écrite par des hommes, les a laissées dans l’anonymat.

 

 

Mais en définitive, à qui la faute si les femmes ont été et sont encore sous-considérées dans nombre de domaines, sinon aux hommes ? Ce sont eux qui, à travers la religion, la politique et la société en général, ont refusé et refusent encore de voir en elles leurs égales. Que craignent-ils ? Qu’elles soient plus efficaces, plus perspicaces, plus inspirées ? Qu’elles prennent leur place ? Qu’elles les dominent ? Est-ce uniquement par pur machisme, cet orgueil de certains “mâles” qui en sont encore à penser qu’ils leur sont supérieurs sous prétexte qu’ils sont (a priori) plus forts physiquement et qu’ils sont “géniteurs-reproducteurs” ? Pourtant, qu’y a-t-il d’admirable et de méritoire à être celui qui féconde ? En revanche, porter un enfant en son sein, le mettre au monde et l’éduquer le mieux possible (sur ce point le père a lui aussi un rôle important à jouer) est digne d’admiration.

 

 

Comme chacun peut le constater, les femmes se sont grandement émancipées (au sens positif du terme) et sont en voie d’obtenir la place qui leur revient dans la société, tout du moins dans les pays démocratiques et laïcs. Cela prouve que les consciences et les mentalités ont beaucoup évolué avec le temps, ce dont chacun devrait se réjouir. Mais cette évolution ne s’est pas faite d’elle-même ; elle s’est produite grâce à la détermination et l’action de quelques femmes (soutenues par trop peu d’hommes) qui ont lutté et luttent encore contre le patriarcat et le machisme ambiants, parfois au péril de leur vie. Certes, comme tout combat mené contre ce qui est profondément injuste, celui de ces femmes a connu et connaît encore des excès, notamment dans la forme. Mais malheureusement, c’est souvent là une nécessité pour attirer l’attention et se faire entendre.

 

 

S’il est légitime que les femmes veuillent être égales aux hommes en droits, et d’une manière générale dans tout ce qui a trait à la vie citoyenne, il me semble néanmoins qu’elles doivent veiller à ne pas chercher à leur ressembler ou à s’identifier à eux, non pas parce qu’ils sont dépourvus de dons, de talents et autres qualités, mais tout simplement parce qu’une femme n’est pas un homme et qu’un homme n’est pas une femme. La nature a fait d’eux des êtres complémentaires, et je pense qu’ils perdraient leur âme s’ils sacrifiaient cette complémentarité au nom d’une égalité excluant toutes différences. Il est vrai, comme Jung l’a enseigné, que toute femme a en elle une part de masculinité (l’animus) et tout homme une part de féminité (l’anima), mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils doivent se ressembler dans ce qu’ils font et dans ce qu’ils sont, au point de s’uniformiser.

 

 

Outre l’égalité homme/femme, on parle beaucoup de parité depuis quelque temps. En vertu de cette préoccupation sociétale relativement récente, les institutions, les sociétés, les entreprises, les associations, etc., sont censées faire en sorte qu’il y ait autant de femmes que d’hommes dans les instances dirigeantes. Compte tenu du déséquilibre évident qui persiste à ce niveau, sans parler des différences de salaire pour un même travail, on peut comprendre que la législation soit tentée d’intervenir. Mais dans l’absolu, la parité homme/femme, ou plutôt l’équilibre homme/femme, devrait se faire naturellement, sur le seul critère de la compétence. Il faudra encore des années, peut-être même des décennies, pour qu’il en soit ainsi, mais cela se fera. Et lorsque l’on se retournera sur le passé, on se demandera comment l’humanité a pu mettre autant de temps à respecter cet équilibre et à en faire une évidence.

 

 

À l’instar du machisme, la misogynie a malheureusement beaucoup d’adeptes. En plus de se croire supérieurs aux femmes, ils bafouent leur dignité. Autrement dit, ils ajoutent la méchanceté à la bêtise. S’il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’amener les individus concernés à se libérer de leurs préjugés, voire de leurs blocages psychologiques, on doit éduquer les enfants dans le respect de la femme et, d’une manière générale, de la personne humaine. C’est donc aux parents, en particulier au père, de montrer l’exemple. Mais cela ne peut suffire ; il faut également que la société dans son ensemble s’interdise de porter atteinte à l’image de la femme, et ce, dans quelque domaine que ce soit. Inutile de dire que nous n’en sommes pas là, tant l’être humain est encore sous la domination de ses instincts les plus primaires, parfois même pervers. Mais là aussi, l’évolution des consciences et des mentalités accomplira son œuvre.

 

 

 

Comme chacun l’aura compris, je comprends le sentiment d’injustice que les femmes ont éprouvé au cours des décennies, des siècles et des millénaires passés, et qu’elles éprouvent encore face aux inégalités et aux brutalités dont elles sont toujours victimes. C’est pourquoi je me réjouis de les voir accéder à des fonctions et des responsabilités qui furent longtemps réservées aux hommes, et ce, en maints domaines : politique, économique, technologique, scientifique, industriel, médiatique, etc. Néanmoins, l’idéaliste et même l’utopiste que je suis ne peut que déplorer le comportement de celles qui, parmi elles, manifestent les travers les plus négatifs de certains de leurs homologues masculins : arrogance, autoritarisme, agressivité, duplicité, hypocrisie, etc. Certes, on ne peut exiger d’elles qu’elles soient parfaites (aucun homme ne l’est), mais espérer au moins qu’elles montrent un autre visage. Cela étant, je reste confiant et continue à penser que les femmes sauront rendre le monde meilleur et réussiront là où les hommes (dont je fais partie) ont plutôt échoué.

 

 

Au regard de la philosophie rosicrucienne, tout être humain vit sur Terre dans le but d’évoluer spirituellement et d’atteindre l’état de sagesse, c’est-à-dire pour conscientiser l’existence en lui d’une âme et en exprimer les vertus à travers son comportement : intégrité, humilité, générosité, bienveillance, non-violence, etc. Étant donné qu’un tel but ne peut pas être atteint en une seule vie, la plupart des Rosicruciens adhèrent au principe de la réincarnation. En application de ce principe, ou plutôt de cette loi, nous avons été et serons parfois un homme, parfois une femme, selon notre choix et ce qui, à un moment donné, nous est le plus utile pour parfaire notre évolution spirituelle. Si vous admettez cela, vous comprendrez que nous avons tous et toutes intérêt à œuvrer pour l’égalité homme / femme, l’un et l’autre étant les expressions complémentaires de cette entité qu’on appelle «être humain».

 

 

Louis-Claude de Saint-Martin, philosophe français du XVIIIe siècle, connu pour être à l’origine du Martinisme (mouvement philosophique ayant l’ésotérisme judéo-chrétien pour fondement), a prôné la nécessité de faire naître en nous le «nouvel homme», c’est-à-dire de naître à ce qu’il y a de meilleur en nous, pour ne pas dire à ce qu’il y a de plus divin. Dans son esprit, il entendait également, pour les femmes, «renaître à une nouvelle femme». (Il avait une grande affection pour sa mère, et c’est une femme, Charlotte de Boecklin, qui lui fit découvrir les œuvres de Jacob Boehme). En le paraphrasant quelque peu, je dirai qu’il devient urgent pour l’humanité actuelle de se ressaisir et d’accoucher d’une nouvelle humanité, fondée sur des valeurs qui ne doivent être ni exclusivement féminines ni exclusivement masculines, mais tout simplement humanistes. De mon point de vue, l’idéal serait qu’elles soient également empreintes de spiritualité, mais c’est là un autre sujet…

 

 

Voici donc les quelques réflexions que je souhaitais partager avec vous à travers cette lettre ouverte. J’ai bien conscience qu’elle ne contient aucune révélation particulière et qu’elle n’a rien d’original en elle-même. Il faut plutôt voir en elle un témoignage du respect que l’A.M.O.R.C. et ses dirigeants ont toujours manifesté à l’égard des femmes. Et sans aller jusqu’à dire que «la femme est l’avenir de l’homme», il me semble évident que l’homme n’a aucun avenir sans la femme.

 

 

 

Une fois n’étant pas coutume, je vous adresse mes pensées les plus sorornelles.

 

 

Cordialement,

 

 

Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

https://www.blog-rose-croix.fr/lettre-ouverte-aux-femmes/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 17:24

 

 

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

À moins de mourir prématurément suite à une maladie, un accident ou une catastrophe écologique, industrielle ou autre, nous sommes tous destinés à vieillir. C’est là une loi naturelle à laquelle aucun être humain ne peut se soustraire, et ce, depuis toujours. Ce qui a changé avec le temps, c’est la durée (l’espérance) de vie et les conditions dans lesquelles elle se déroule. Dans les pays développés, elle est passée en un siècle de 50 à 80 ans en moyenne. Parallèlement, beaucoup de personnes âgées ont évolué vers un mieux-être et ont vu leur confort matériel progresser au cours de leur existence.

 

 

La situation n’est pas idyllique pour autant. De nombreuses personnes âgées vivent dans des conditions précaires, y compris dans les pays développés. Dans les pays pauvres ou en voie de développement, la grande majorité d’entre elles survivent plus qu’elles ne vivent. Par ailleurs, nombre de spécialistes s’accordent à dire que dans les pays développés, l’espérance de vie est en voie de se réduire (la courbe commence déjà à s’inverser). En cause : le stress au quotidien, la mauvaise alimentation, la consommation excessive d’alcool et de tabac, les pollutions diverses, l’omniprésence des ondes électromagnétiques, etc. Ceci est d’autant plus regrettable que cette réduction marque une régression due au comportement irresponsable des êtres humains.

 

 

Mais revenons-en à la vieillesse, en tant que période de la vie. Lorsqu’on a la chance de bénéficier de conditions matérielles convenables et d’avoir une bonne santé relative, cette période, outre les activités diverses qui la jalonnent au quotidien, est propice à la réflexion ″apaisée″ et ″apaisante″. Libérée des passions qui font la fougue et parfois les excès de la jeunesse, la vieillesse permet en effet de temporiser et de prendre du recul par rapport aux événements, qu’ils concernent la famille ou la société en général. Autrement dit, elle confère en principe une certaine sagesse, d’où l’adage «si jeunesse savait ; si vieillesse pouvait».

 

 

De toute évidence, la vieillesse est la période de la vie qui mène aux portails de la mort. Dès lors que l’on est spiritualiste et que l’on est convaincu d’être une âme incarnée, on ne peut pas ne pas s’interroger sur ce qui nous attend au-delà de ce portail, dans ce que l’on appelle communément «l’au-delà». Cette interrogation est nécessairement positive, car elle conduit chacun à s’intérioriser et à faire le point sur ses croyances religieuses ou philosophiques. Par là-même, elle constitue une forme de préparation intérieure à l’après-vie, avec tout ce que cela comporte de mystères et d’espérance.

 

 

Pour ceux qui adhèrent à la réincarnation, comme c’est le cas de la plupart des Rose-Croix, la vieillesse est une période privilégiée pour faire le bilan de la vie en cours, en tirer les leçons essentielles et préparer la prochaine incarnation, tout du moins dans ses grandes lignes. C’est ainsi que l’on peut réfléchir au pays dans lequel on aimerait vivre, aux personnes avec lesquelles on souhaiterait rester en contact, au métier que l’on voudrait exercer, aux aspects de notre personnalité que l’on aimerait améliorer, etc., étant entendu que «l’homme propose ; Dieu dispose». Assurément, la vieillesse est une invitation à s’ouvrir au monde spirituel…

 

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-vieillesse/

 

 

 

 

 

N’offrir aucune résistance à la vie, c’est être dans  un état de grâce, de facilité et de légèreté.

 

Cet état ne dépend plus du fait que les choses soient comme ci ou comme ça, bonnes ou mauvaises.

 

 

Eckhart Tolle  

 

 

 

 

 

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 17:23

 

 

 

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

Le monde actuel est tellement anxiogène que nombre de personnes semblent avoir perdu la joie de vivre. Il est vrai que lorsque l’on est confronté à des difficultés matérielles de tous ordres, que l’on n’a pas de travail, que l’on manque de moyens financiers, etc., il est difficile, sinon impossible, de se sentir heureux et serein. Prétendre le contraire ne serait pas objectif et traduirait même un manque de compassion envers les personnes concernées. Comment ne pas être affecté également par les actes terroristes commis par les islamistes aux quatre coins du monde ?

 

 

 

Si l’on peut comprendre que nombre de personnes soient inquiètes et même tristes dans le contexte actuel, il faut reconnaître que les médias n’arrangent rien, en ce sens que la plupart mettent systématiquement en exergue les aspects négatifs de la vie sociale, économique, politique, etc. Ce faisant, ils alimentent la morosité ambiante et entretiennent la méfiance, la suspicion, le pessimisme, le défaitisme, etc. Certes, il leur appartient de nous informer de ce qui pose problème dans le comportement humain, mais ils devaient au moins équilibrer avec des informations positives, réconfortantes, inspirantes… De toute évidence, cela contribuerait à rendre les gens plus optimistes, plus sereins et probablement plus joyeux.

 

 

Naturellement, il ne s’agit pas de rendre les médias responsables de la tristesse ambiante, ne serait-ce que parce que nous ne sommes pas obligés de lire, d’écouter ou de regarder ce qui nous affecte et nous rend tristes. Par ailleurs, beaucoup de personnes le sont alors qu’elles n’ont aucun problème matériel, professionnel, familial ou autre. S’il en est ainsi, c’est parce que la joie est avant tout un état d’esprit, ou plus exactement un état d’âme. C’est précisément ce qui explique pourquoi certains indigents et certains malades manifestent néanmoins une grande joie de vivre.

 

 

Précédemment, j’ai précisé que «la joie est avant tout un état d’esprit, ou plus exactement un état d’âme». Pourquoi ? Parce qu’elle prend sa source, non pas dans notre cerveau (auquel cas elle serait une faculté intellectuelle), mais dans ce qu’il y a de plus spirituel en nous. Elle fait donc partie des émotions les plus nobles que nous puissions ressentir, exprimer et même communiquer. À titre de comparaison, le plaisir résulte d’une satisfaction plutôt physique ou mentale. De ce fait, il peut être généré par des occupations ou des activités qui manquent singulièrement d’élévation et de noblesse. C’est ainsi que certaines personnes prennent du plaisir à tuer leur semblable ou à leur faire du tort…

 

 

Si vous admettez que la joie prend sa source dans l’âme elle-même, vous comprendrez que c’est essentiellement dans la spiritualité que l’on peut et que l’on doit la rechercher. C’est ce que font les mystiques en général et les Rose-Croix en particulier, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils se privent des plaisirs légitimes de l’existence. Sachant que nous sommes sur Terre pour nous parfaire au moyen des expériences de la vie, ils puisent dans ces expériences, y compris dans les plus pénibles et les plus éprouvantes, une opportunité d’évoluer spirituellement tout en étant heureux au contact des autres.

 

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-joie/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 17:12

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

«Errare humanum est» («L’erreur est humaine») dit un adage attribué à Sénèque. Il est vrai que l’être humain commet des erreurs, non seulement de jugement, mais également de comportement. S’il en est ainsi, c’est parce qu’il est imparfait, en ce sens qu’il a des défauts et des faiblesses qui l’égarent dans sa manière d’agir au quotidien. C’est aussi parce que ses connaissances sont limitées et que son raisonnement est faillible, ce qui le conduit à penser de façon erronée. Il lui arrive donc de se tromper. Aucune personne n’échappe à cette évidence ; même les plus grands philosophes et les plus grands penseurs commettent des erreurs d’analyse, de raisonnement et de réflexion.

 

 

S’il est un fait que l’être humain commet des erreurs, il a la capacité d’en prendre conscience et de les réparer. Il peut même y puiser des expériences utiles à son bien-être. Aussi, plutôt que de voir en elles quelque chose de négatif et de culpabiliser, il est préférable de les aborder avec un certain détachement et de partir du principe qu’elles nous permettent de progresser sur le sentier de la vie. L’idéal, naturellement, est d’en commettre le moins possible, d’autant que certaines peuvent avoir des conséquences graves pour nous-mêmes, nos proches et la société dans son ensemble.

 

 

Étant donné que nous commettons tous des erreurs, nous devons veiller à ne pas nous comporter comme si nous détenions la vérité, et ce, dans quelque domaine que ce soit. Autrement dit, il ne faut pas chercher à «avoir raison», comme on le dit familièrement. Cela suppose d’éveiller en nous cette faculté très importante qu’est l’humilité, au point de savoir reconnaître que l’on a eu tort sur tel point en telle circonstance. Malheureusement, peu de personnes ont cette humilité, ce qui explique pourquoi il y a tant d’oppositions, de conflits et de rapports de force entre les individus.

 

 

Qu’en est-il de la faute au regard de l’erreur ? Ce sont deux concepts qui se confondent tout en étant différents. En effet, une faute est une erreur commise en relation avec un règlement, un code ou un système établi. C’est ainsi que l’on parle d’une faute d’orthographe, d’une faute de conduite, d’une faute professionnelle… Cette notion est très importante dans la plupart des religions, où elle est quelque peu culpabilisante : «C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute !» Dans ce cas, on considère qu’il y a eu non-respect de tel commandement, ce qui peut valoir au «pécheur» un «châtiment divin», d’où la nécessité de reconnaître la faute dont il s’est rendu coupable et de l’expier, au besoin en s’infligeant une punition.

 

 

 

Mais revenons-en à l’erreur. Que faire pour en commettre le moins possible ? Bien qu’il n’y ait pas de “solution miracle”, deux choses peuvent nous y aider : en premier lieu, nous efforcer de raisonner correctement, ce qui nécessite notamment de faire abstraction de tout préjugé, de nous informer le mieux possible, de prendre du recul avant d’arrêter une décision, et de mettre de la distance avec notre ego. En second lieu, solliciter autant que possible notre intuition, cette faculté qui transcende le raisonnement et prend sa source dans notre âme, ou plus exactement dans ce qu’il y a de plus divin en nous. Ne dit-on pas qu’elle est «la voix de la vérité» ?

 

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-l-erreur/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 17:02

 

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

Dès lors que l’on est spiritualiste, on admet l’existence de l’âme. Tel est le cas de tous ceux qui suivent une religion ou mènent une quête spirituelle. Il en est de même des Rosicruciens, qui pensent également que tout être humain en possède une et ne se limite pas à un corps physique et aux processus mentaux qui lui permettent, entre autres, de penser. À ce propos, rappelons que la Rose-Croix, en tant que symbole traditionnel, n’a aucune connotation religieuse. Elle représente le fait que tout individu est corps (la croix) et âme (la rose). Autrement dit, elle symbolise la dualité de l’être humain.

 

 

Admettre l’existence de l’âme est une chose ; savoir ce qu’elle est en est une autre. Au regard de l’ontologie rosicrucienne, elle s’apparente à une énergie spirituelle. En tant que telle, elle imprègne toutes les cellules de notre corps physique, à la manière dont l’air remplit toutes les pièces d’une maison. En fait, c’est elle qui nous anime, au sens de nous donner vie. Certes, nous avons le sentiment que notre organisme vit sous l’effet de nos fonctions dites vitales et de ce qui les maintient en activité : l’air que nous respirons, la nourriture que nous absorbons, l’eau que nous buvons, etc. Mais sans l’influx spirituel généré par notre âme elle-même, il nous manquerait une part essentielle de notre vitalité.

 

 

Mais l’âme ne se limite pas à animer notre corps ; c’est elle aussi qui fait de chacun de nous un être, non seulement vivant, mais également conscient. En effet, la conscience est un attribut de l’âme et non un produit exclusif du cerveau. Il ne s’agit pas de minimiser l’importance de cet organe, car il joue un rôle fondamental dans la perception du monde extérieur, le contrôle des fonctions volontaires, et l’ensemble des processus mentaux. Mais il existe en nous des facultés subliminales qui transcendent notre activité purement cérébrale. C’est ce qui explique pourquoi des personnes plongées dans le coma ou en état de vie végétative continuent, non seulement à entendre et même parfois à voir, mais également à penser.

 

 

La question qui se pose à propos de l’âme est également de savoir d’où elle provient, quelle en est la source. D’un point de vue rosicrucien, elle est une émanation de l’Âme universelle, laquelle est parfaite en essence. Comme son nom l’indique, cette Âme imprègne tout l’univers et anime tous les êtres qui le peuplent. Sur Terre, elle s’exprime à travers la nature et toutes les formes de vie qui en font partie. Plus la créature concernée est évoluée, plus l’Âme universelle manifeste à travers elle des fonctions, des facultés et des attributs, ce qui explique, par exemple, pourquoi un chimpanzé est infiniment plus intelligent et sensible qu’un ver de terre, lequel est lui-même plus avancé qu’un arbre dans la chaîne de l’évolution.

 

 

 

Étant donné que l’Âme universelle est parfaite en essence et que l’âme de tout être humain émane d’elle, on peut se demander pourquoi celui-ci est aussi imparfait dans son comportement. C’est parce qu’il n’a pas conscience de sa perfection latente et qu’il possède le libre arbitre, de sorte qu’il peut s’opposer à sa nature profonde et faire le mal. Si nous vivons sur Terre, c’est précisément pour conscientiser ce qu’il y a de meilleur en nous et le manifester à travers nos pensées, nos paroles et nos actions. Autrement dit, c’est pour évoluer spirituellement, jusqu’à ce que notre âme personnelle, sous l’impulsion de l’Âme universelle, atteigne l’état de Sagesse, appelé « état de Rose-Croix » dans la Tradition rosicrucienne. Quiconque atteint cet état dans l’une de ses vies successives n’est plus dans l’obligation de se réincarner.

 

 

 

https://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-l-ame/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 15:40

 

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis quelques années, on entend parler, à travers des livres et des sites Internet, de la «loi d’attraction». Les explications données varient en fonction des auteurs, et selon les cas, ont une connotation plutôt religieuse, plutôt new âge ou plutôt spiritualiste, voire mystique. Il ne m’appartient pas de commenter ces explications, chacun étant libre d’y adhérer ou non, tout ou partie. Cela étant, et contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes qui semblent découvrir l’existence de cette loi, elle n’a rien de nouveau dans son essence. Ce qui l’est, c’est sa dénomination.

 

 

Au regard de la philosophie rosicrucienne, ce que l’on appelle «loi d’attraction» est la synthèse d’une loi (le karma) et d’une faculté (la création mentale). Le karma, appelé également «loi de compensation», opère de telle manière que chacun récolte (attire) tôt ou tard ce qu’il a semé, en positif comme en négatif. Cela veut dire que notre destin est en grande partie conditionné par ce que nous pensons, disons et faisons au quotidien, ce qui implique notre libre arbitre. Si je précise «en grande partie», c’est parce qu’il nous arrive d’être confrontés à des épreuves qui ne sont pas karmiques, mais qui sont dues au fait qu’il est impossible de vivre sur Terre sans jamais être éprouvé. À l’inverse, on peut connaître des moments de bonheur qui ne résultent pas de notre comportement, mais d’un heureux concours de circonstances.

 

 

Quant à la création mentale, il s’agit de la faculté qui consiste, au moyen de la visualisation, à créer mentalement ce que nous souhaitons voir se réaliser (attirer) dans notre vie. La méthode à suivre est enseignée aux membres de l’A.M.O.R.C. dès le début de leurs études, de sorte qu’ils l’utilisent régulièrement pour orienter leur vie aussi positivement que possible. Cela étant, il serait mensonger de laisser supposer qu’il suffit de vouloir que telle ou telle chose de positif nous arrive pour que cela se produise effectivement. En effet, il faut le mériter karmiquement. Par ailleurs, on doit agir en conséquence, car chacun connaît l’adage «Aide-toi ; et le ciel t’aidera».

 

 

Conformément aux explications précédentes, la loi d’attraction désigne plutôt le principe selon lequel tout être humain peut “attirer” dans sa vie des événements conformes à ses désirs les plus chers, mais ce, dans les limites du karma positif et négatif qu’il se crée lui-même par les choix qu’il fait. Cela suppose, non seulement d’utiliser le pouvoir créateur de la pensée, mais également de s’évertuer à bien penser, bien parler et bien agir au quotidien. Quiconque parvient à concilier ces deux exigences a toutes les chances de vivre heureux, sachant que le bonheur est une quête de chaque instant.

 

 

 

Dans son expression la plus élevée, la loi d’attraction correspond à la loi d’amour. Dans la matière, c’est cette loi qui conduit les atomes à s’attirer pour former des molécules, qui s’attirent à leur tour pour former les substances matérielles. Dans les règnes végétal et animal, elle suscite l’attirance entre les polarités mâle et femelle, afin que les espèces puissent se reproduire. Elle œuvre également à travers le règne humain, où elle génère, non seulement l’attraction entre les sexes, mais également et peut-être surtout entre les personnalités, et même les âmes. En fait, elle est sur Terre l’expression de l’Amour universel, cette Force extraordinaire qui est à l’origine de toute la Création et qui, au-delà des apparences, l’anime et la maintient.

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-loi-d-attraction/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 11:08

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

De mon point de vue, la gentillesse est une qualité, au même titre que l’humilité, la générosité, la tolérance, etc. Malheureusement, la société a tellement perdu ses repères moraux que cette qualité est considérée de nos jours, sinon comme un défaut, du moins comme une faiblesse. C’est ainsi qu’elle est perçue, au mieux comme de la naïveté, au pire comme de la niaiserie. Aux yeux de nombreuses personnes, il est même devenu anormal, pour ne pas dire suspect, d’être gentil. Cela traduit le “durcissement” qui s’est produit dans les rapports humains au cours des dernières décennies.

 

 

Qu’est-ce que la gentillesse ? D’une manière générale, c’est l’attitude qui consiste à être aimable et sympathique dans ses relations avec autrui, étant entendu que cette amabilité et cette sympathie ne doivent pas être feintes, mais sincères. C’est aussi être serviable et attentionné, c’est-à-dire attentif et non pas indifférent aux autres. En fait, la gentillesse inclut en elle-même de nombreuses qualités qui facilitent la vie en société et la rendent plus agréable. Imaginez ce que serait le monde si les gens étaient gentils les uns envers les autres…

 

 

D’année en année, le sentiment d’insécurité et l’individualisme qui prévalent dans la société ont rendu la gentillesse encore plus suspecte. Alors qu’elle devrait susciter de bons sentiments chez ceux qui en bénéficient, et même une certaine reconnaissance de leur part, elle donne lieu à de la suspicion quand ce n’est pas de l’agressivité. Aux yeux de beaucoup, le fait d’être gentil cache nécessairement quelque chose “de louche”, d’où le sentiment de méfiance à l’égard d’une personne gentille. À défaut de voir en elle quelqu’un de naïf, on la soupçonne d’être hypocrite ou intéressée.

 

 

À propos de naïveté, je n’y vois pas l’expression d’un manque d’intelligence. Bien souvent, les personnes que l’on dit ″naïves″ ont le tort, si j’ose dire, de ne pas voir le mal et de ne pas être suspicieuses à l’égard d’autrui. En règle générale, elles sont confiantes et bienveillantes de nature, ce qui est positif en soi. De ce fait, elles sont enclines à être gentilles, non seulement avec leurs proches, mais également avec les autres en général. Ce sont donc de bons voisins, de bons collègues de travail, de bons amis. C’est précisément ce que les Rosicruciens s’efforcent d’être dans la vie courante.

 

 

Naturellement, être gentil(le) ne veut pas dire tout accepter et tout tolérer, car il y a des comportements inacceptables et intolérables. Tel est notamment le cas de ceux qui portent atteinte à l’intégrité et à la dignité de la personne humaine. De même, cela ne consiste pas à “tendre la joue gauche si on nous frappe sur la joue droite”, mais plutôt à ne pas alimenter les rapports de force et à ne pas répondre à la violence par la violence. Quoi qu’il en soit, il serait bien de réhabiliter la gentillesse et d’en faire le fondement des relations entre citoyens.

 

 

 

https://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-gentillesse/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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